Le paradoxe du « numérique responsable »

Le paradoxe du « numérique responsable »

Une explosion des équipements électroniques
Le monde numérique n’est pas immatériel : sa réalité physique représente 10% de la production mondiale d’électricité et des pollutions multiples.
En 2020, l’univers numérique français est constitué d’environ 631 millions d’équipements utilisés par 58 millions de personnes (# 11 équipements par utilisateur). La même année, les impacts environnementaux du numérique français sont de l’ordre de 180 TWh, 24 millions de tonnes de gaz à effet de serre, 559 millions de m3 d’eau douce.

Un devoir de vigilance

  • De la part de tous les utilisateurs
    Pour réduire l’empreinte énergétique du numérique, il est important que tous les utilisateurs adoptent un comportement responsable et raisonné dans leur vie de tous les jours.

    1. Éviter le gaspillage d’énergie : Éteindre les appareils électroniques lorsqu’ils ne sont pas utilisés, éviter de laisser les chargeurs branchés lorsqu’ils ne sont pas en cours d’utilisation, et régler les paramètres de veille pour réduire la consommation d’énergie.
    2. Privilégier les appareils économes en énergie : Choisir des appareils électroniques avec une efficacité énergétique élevée, et préférer les appareils qui ont une durée de vie plus longue et qui peuvent être réparés plutôt que jetés.
    3. Limiter la consommation de données : Éviter de télécharger ou de diffuser des fichiers volumineux inutilement, de limiter la diffusion de vidéos en streaming, et de désactiver les notifications inutiles.
    4. Favoriser les échanges numériques plutôt que les déplacements : Utiliser les outils de visioconférence pour les réunions à distance, favoriser le télétravail lorsque cela est possible, et éviter les déplacements inutiles.

 

  • De la part des ingénieurs marketing et de conception des chaines en amont et en aval
    Il s’agit d’intégrer l’impact énergétique dans les cycle de vie des produits, de leur conception à leur mise sur le marché en appliquant la méthode 2Q2F :

    • QUOI ? Quel besoin, quel usage, comment limiter la sur-consommation, l’usage du cloud ?
    • QUI ? Qui on cible, comment on rend accessibles les produits
    • FABRICATION ?
      • Eco-conception
      • Eco-emballage
      • Chaine logistique, fournisseurs locaux
    • FIN DE VIE :
      • Economie circulaire
      • Réparabilité

Des indicateurs de l’empreinte environnementale sont désormais mis en place par les grands fabricants de composants électroniques, de la conception à la fabrication : GES, matières premières, eau, énergie.

Mais des sources gigantesques d’économie existent aussi dans tous les domaines grâce à l’électronique …

  • Remplacement d’équipements électromécaniques souvent plus énergivores
  • Intelligence artificielle permettant l’analyse prédictive des systèmes et donc une diminution drastique des taux de panne et des optimisations logistiques, une optimisation de la consommation d’énergie dans les bâtiments, les usines et les villes.
  • Utlisation de composants plus efficaces et plus “intelligents” permettant de réduire les consommations électriques dans les bâtiments et les appartements mais aussi dans l’industrie et l’agriculture.

L’enjeu est de pouvoir gérer ce paradoxe de façon volontariste et pragmatique : Remplacer les équipements énergivores tout en luttant contre l’obsolescence programmée, offrir de nouveaux usages en s’assurant qu’ils sont générateurs d’économies dans leur cycle de vie complet.

L’électronique s’emploie tous les jours à rendre possible des gisements d’économie et à les promouvoir auprès de tous les industriels et des écoles.