Paris, le 29 novembre 2021 – Le marché français des semiconducteurs a continué de progresser en rythme annuel au troisième trimestre malgré un repli par rapport au trimestre précédent.

Selon Acsiel Alliance Electronique, le marché a reculé de 10% d’un trimestre sur l’autre du fait d’une baisse de 16% des ventes directes au client final, alors que les ventes à la distribution se sont accrues de 2%.

Le repli du marché est en grande partie lié à la pénurie sur certaines familles de semiconducteurs et autres composants électroniques ainsi que de divers matériaux autres qu’électroniques qui induisent des arrêts de production et peuvent conduire par contrecoup à différer des commandes de semiconducteurs. Ce phénomène conjoncturel qui affecte tout particulièrement l’industrie automobile n’épargne pas non plus d’autres secteurs et vient perturber l’ensemble de la chaîne de valeur. De manière générale, on assiste à une décorrélation entre la demande des clients et la capacité des fabricants de semiconducteurs à satisfaire cette demande, et de ce fait depuis plusieurs mois les résultats du marché français ne reflètent pas fidèlement les tendances de fond qui restent bien orientées.

D’une année sur l’autre, le marché français a crû de 15% au troisième trimestre 2021 par rapport au même trimestre de 2020. En cumul sur les neufs premiers mois de l’année, la croissance est de 19% par rapport à 2020 et de 4% par rapport à 2019. Le marché français dépasse donc son niveau d’avant la crise sanitaire. Cette tendance positive se retrouve dans la croissance annuelle en moyenne mobile sur 12 mois qui a amorcé une remontée au deuxième trimestre à 6% pour atteindre 11% au troisième trimestre. En moyenne mobile annuelle, le marché des semiconducteurs est à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis le quatrième trimestre 2019.

Evolution par trimestre du marché français depuis 2010, en indice, en moyenne mobile annuelle – Source #ACSIEL