Paris, le 1ᵉʳ juin 2018 – Le marché français des semiconducteurs a totalisé 472 millions d’euros au premier trimestre 2018, selon les données élaborées par le Club Semiconducteurs d’ACSIEL Alliance Electronique. Ce montant est de 0,7% supérieur à celui du premier trimestre 2017. Le marché a retrouvé en 2015 son niveau d’avant crise et s’est de nouveau inscrit depuis un an dans une dynamique de progression constante en moyenne glissante.

Au premier trimestre, on observe une évolution diamétralement opposée entre les ventes directes aux OEM en recul et les ventes aux distributeurs en hausse de +9,8% par rapport au quatrième trimestre 2017.

Les ventes aux segments Automobile et Smart Card ont enregistré une croissance modérée, de +1,8% et +3,7% respectivement. Le recul des ventes directes auprès des OEM au premier trimestre provient des segments Consumer & Computer, MilAéro et Industriel.

Les facturations au segment Mil-Aéro ont subi une contraction significative mais cela fait suite à un chiffre de ventes record au quatrième trimestre 2017, et le niveau moyen du marché reste élevé sur l’ensemble des deux derniers trimestres.

Si l’on peut noter un tassement des ventes directes au segment Industriel, celles-ci sont venues alimenter, pour une bonne part, la forte croissance des ventes aux distributeurs. En effet, selon ACSIEL, les semiconducteurs destinés aux diverses applications industrielles représentent en moyenne 60% des ventes de composants actifs à la distribution (estimation moyenne pour 2017).

L’automobile et la distribution renforcent leur prééminence

Au premier trimestre, les ventes directes au segment Automobile ont représenté 46% des ventes directes aux OEM, contre 39% en moyenne en 2017.

Les ventes au canal de la distribution ont atteint pour leur part un niveau record avec près de 37% du TAM France, comparé à 32% en moyenne en 2017.

En ce qui concerne les produits, la famille MOS-Micros est la principale cause de la baisse des ventes aux OEM. Cependant, cela cache une évolution très contrastée entre la forte baisse des Microprocesseurs, très saisonnière, et la hausse des Microcontrôleurs dont la demande est notamment tirée par les marchés de l’automobile et de l’IOT.

Les familles de produits MOS-Logic, Optoélectronique et Analog ont aussi enregistré un recul de leurs ventes. Les Sensors & Actuators ont été quasi-stables, et les Discrets ont bénéficié d’une hausse estimée à +6%.

Evolution par trimestre du marché français depuis 2010, en indice, en moyenne mobile annuelle – Source #ACSIEL